
Toshio Shibata c’est de l’anti Todd Hido, en écrivant cela je me rends compte de l’absurdité de la phrase mais ce que je veux indiquer par la, c’est qu’on peut voir à travers deux artistes paysagistes (je ne prends en compte que cette partie pour T.H.), deux démarches photographiques différentes et là ou un (Todd Hido) choisit le flou, la pluie, les traces sur l’optique (voir ma présentation ici), l’autre (Toshio Shibata) va se tourner vers l’hyper netteté, l’optimisation de la profondeur de champ, le cadrage au cordeau … mais tous les deux enchantent nos yeux et nous font vibrer.
Coup de cœur :
Papier :
Mise en page :
Impression :
Récit photographique :
Titre : Concrete Abstraction (1ière édition)
Auteur : Toshio Shibata
Éditeur : Akio Nagasawa
ISBN : Absent
Date : 2015
Tirage : 600 Exemplaires
Reliure : Livre relié
Dimension : 28,3 cm x 21,8 cm x 1,8 cm – je le trouve un peu petit, plus grand c’était
Nombre de pages : 112 pages
Nombre de photos : 88 photographies couleurs toutes au même format (25,0 x 19,9 cm)
Type : Paysages d’infrastructures
Couverture : Rigide cartonné avec 1 photo collée dessus
Format : Paysage
Papier : Très beau papier soyeux
Langue : Japonais / Anglais pour la page de texte
Imprimé : Japon
Prix : 170,24 €
Remarque : Numéroté et signé sur une des dernières pages (la signature est sur un encart collé et protégé), le livre est glissé dans une protection en carton.
Se le procurer : Chez l’éditeur Akio Nagasawa – Concrete Abstraction, en fait je l’avais vu sur ZEN Photo, mais il était manquant, je me suis rabattu sur le site de l’éditeur et j’ai pu le commander sans problème particulier.
Concrete Abstraction est un ouvrage de Toshio Shibata, le thème n’est pas original (pour l’auteur) puisqu’il consiste a photographier des infrastructures, mais ce qui va rendre unique cet ouvrage est la qualité de la reproduction des photographies. J’ai plusieurs ouvrages de lui, dont un livre paru chez Nazraeli qui s’appelle Landscape 2 (a voir ici chez Akio Nagasawa, Nazraeli ne le présentant plus) et qui malgré une impression au top n’a rien à voir avec Concrete Abstraction, le regret que j’avais a propos du format (A4) est en fait peut-être imposé pour avoir cette qualité d’impression (j’ai mis dans les photos une comparaison au rapport 1/1 fait avec une optique macro).
Le livre au format A4 a une couverture toilé très fine et d’un gris lumineux, une photo est collé dessus, une page de début et de fin de même nature que la deuxième et quatrième de couverture et d’un vert profond surprend un peu, puis page de titre, et, l’ouvrage déroule les photos (dans une symétrie parfaite, les deux premières et les deux dernières pages sont des photos uniques, toutes les intermédiaires possèdent des photos au recto et au verso). Une liste (avec mini reproduction), numéroté, daté et localisé suis, l’ouvrage se termine par un court texte (en japonais et anglais) ou Toshio Shibata répond lui même à certaines questions qu’on, et que lui même se pose. Les renseignements classiques (titre, auteur, …) numérotation et signature complètent le tout.
Les photos ont cette particularité, faites de main d’hommes, infrastructures immenses, les prises de vue sont d’une rigueur absolue, cadrage, netteté, précision, tout dans les photos de T.S. est géométrie, ligne, perspective … mais aussi poésie, abstraction mathématique, rêve, le ciment disparait dans les droites ou … les courbes, des jeux de formes se révèlent, les couleurs se complètent (voir ce fameux « pont rouge ») pour former une harmonie parfaite. Un régal.
Un mot aussi sur les lieux de prises de vue, le Japon sauf deux prises au USA, avec une marque de fabrique qui les rends légèrement différentes des 86 autres.
Une présentation en image en dira beaucoup plus que des mots.
(Après avoir cliqué sur une photo, la navigation entre elles est plus facile en se servant des flèches droite et gauche)
Le contenu lui même :
Pour ce qui est de Toshio Shibata, on trouve facilement qu’il est né en 1949 à Tokio, il y intègre ensuite l’académie de peinture (1968), poursuit en Belgique à l’académie des Beaux-Arts de Gand et finit avec le prix Kimura Ihei en 1992. Vous trouverez tous cela et bien plus encore, soit sur le site de Polka, Actu Photo ou Azito. Des photos de ses expos seront à voir chez Amana, une belle présentation écran de son travail (une douzaine de photos) se trouve sur Nytimes.com ou Lens Culture.
Un petit mot sur la qualité d’impression, la photo centrale est tirée de Landscape 2, celles de droite et de gauche de Concrete Abstraction :
Et pour finir un mot sur un petit éditeur Iki Editions – Collection « Le pont rouge » dont le nom de la collection est inspiré d’une photo de Toshio Shibata celle justement du pont rouge et qui publie des petits livres (format 11,5 cm x 15 cm) pas cher (10 €) et dont le premier est consacré à Toshio Shibata – Le pont rouge. Ces livres sont a rapprocher de la collection « Photothèque » ou autres collection de poche, petite présentation sous la forme de deux photographies :
Ma première commande chez eux a été faite sans souci particulier, si ce n’est un paiement via paypal et une adresse mail dont c’était mon premier règlement sous cette forme la.