
C’est Ichirō Kojima qui va ici nous intéresser, puisque c’est lui qui est le photographe de ce livre écrit à trois et comprenant outre des photographies, des textes (Yojiro Ishizaka) et des poésies (Kyozo Takagi), attention pour ces dernières (avis au japonisant) c’est le dialecte de Tsugaru qui est utilisé, Tsugaru, province du Japon dont sont issus nos trois auteurs. Ce livre édité en 1963 a été le premier (et dernier) livre de notre photographe qui est décédé l’année suivante (1964). C’est a l’occasion d’une exposition coïncidant avec les 90 ans de la naissance d’Ichirō et aux 50 ans de sa mort que le Izu Photo Museum et NOHARA décident de sortir un facsimilé de cet ouvrage en respectant au plus prêt la graphie et le rendu de l’ouvrage original. Il faut rajouter que dans ce facsimilé un quatrième artiste, Junichiro Sekino, graveur (lui aussi né à Aomori, Tsugaru), va créer une illustration pour le coffret de l’ouvrage.
Après cette longue introduction place aux renseignements.
Coup de cœur :
Papier :
Mise en page :
Impression :
Récit photographique :
Titre : Tsugaru: Poetry, Writings, Photography
Auteur : Ichiro Kojima, Yojiro Ishizaka, Kyozo Takagi
Éditeur : IZU Photo Muséum et NOHARA
ISBN : 987-4-904257-26-5
Date : 2014 (original 1963)
Reliure : Livre relié
Dimension : 21,1 cm x 28 cm x 1,5 cm
Nombre de pages : 98 pages plus un livret de traduction vers l’anglais de 16 pages
Nombre de photos : 47 photographies du 9 x 9 cm à la double pleine page (41,8 x 27,8 cm)
Type : Scène de vie de la région natale des trois artistes, N&B
Couverture : Souple dans un coffret en carton emballage orné d’une gravure.
Format : Portrait
Papier : Pas de référence, papier blanc.
Langue : Japonais pour les textes, les poésies sont dans le dialecte local de Tsugaru.
Imprimé : Japon
Prix : 60 € environ et de tête
Remarque : Numéroté, tirage limité à mille.
Se le procurer : Difficile, pour ma part je l’ai acheté chez mon libraire préféré Ombres Blanches, je l’ai ensuite vu chez ZEN Photo (shashasha) Tsugaru ou il semble disponible, par contre sur d’autres sites je l’ai vu épuisé.
C’est en 1963 que la version originale de ce livre est créé, associant trois artistes japonais, nés tous les trois à Aomori province de Tsugaru, ils rassemblent dans un même livre, textes, poésies et photos, je ne présenterai que cette partie, bien que dans les reproductions, j’ai essayé de montrer l’ensemble car un livre c’est un tout et donc diffcile d’en extraire simplement une seule composante. L’artiste nous donne à voir la vie campagnarde dans la province de Tsugaru en ce début des années 1960, les conditions climatiques sont très rudes, on est saisi par ces scènes de vie quotidienne dans la neige et le froid, mais fêtes et processions, animaux de la ferme rythment la vie de cette province du nord du Japon (juste en dessous de l’île d’Hokkaïdo). IZU Photo Muséum et NOHARA se sont associés pour éditer un facsimilé de cet ouvrage (agrémenté d’un livret de traduction en anglais et d’une gravure originale sur le coffret). Je dirai un mot sur le style des photos, tirage dur, contraste fort, grain, on a les ingrédients techniques qu’on retrouvera ensuite dans des ouvrages de beaucoup de photographe japonais (par exemple Daidō Moriyama qui à cette époque a une vingtaine d’années), je ne sais pas si cela correspond à une école ou simplement les conditions techniques qui ont imposées ce rendu.
Une présentation en image de l’environnement, coffret livret couverture, vous noterez aussi qu’en pur livre japonais la lecture se fait par la fin (disons notre fin à nous, devient le début à eux, la numérotation dans la partie « photographie » le montre bien).
(Après avoir cliqué sur une photo, la navigation entre elles est plus facile en se servant des flèches droite et gauche)
Comme ce photographe est décédé depuis un certain temps on trouve peu de renseignement sur lui, simplement qu’il a reçu le Prix Higashikawa (en 2010) décerné par la ville éponyme d’Hokkaido. Je n’ai pas plus d’information que cela.